Pénélope, 2007
Cette série de peintures fait suite à "Ulysse" 2006, peinte à Sahareke, Kosovo, lors d'une résidence d'artistes. Le thême a été dicté par le climat "d'après-guerre" dont la région a du mal a se sortir et que l'on ressent violemment lorsqu'on y séjourne. Après la figure d'Ulysse, l'errant dont le retour de Troie est toujours remis jusqu'à son échouage final à Itaque, c'est la figure de Pénélope, celle qui attend sans fin, qui s'est imposée en lointain écho à cette attente palpable chez les kosovar. Certains récits légendaires encore chantés aujourd'hui lors des fêtes et dans les soirées arrosées de raki ont plus d'un point commun avec le récit homérique comme aiment à le rappeler les kosovar rencontrés à l'occasion de ces deux voyages faits en 2006 et 2007 à l'invitation des organisateurs de Festari, festival culturel et rencontres artistiques institués après le dernier conflit, chaque année au moment des vendanges à Suharëkë, au sud de Pristina. La prochaine série de peintures est projetée pour "conclure" le cycle est "Télémaque", bien sûr. Mais, malgré les invitations réitérées chaque année de la part de Festari, il est établi que cela ne se fera que si et lorsque "les choses iront mieux" dans cette région non encore apaisée, sous tension et restant très isolée. A l'heure actuellle les douze peintures "Ulysse" et "Pénélope" sont conservées par Festari à Suharëkë.